Can Masdeu, le squat potager
À Barcelone, un squat et ses jardins tendent à l’autosuffisance
Au nord de Barcelone, cette ancienne léproserie est squattée depuis 2002 par une vingtaine de résidants qui cultivent deux hectares de terre fertile avec l’aide de leurs voisins. Communauté intentionnelle, qui refuse le culte de la vitesse et de l’expansion urbaine, Can Masdeu est ouverte sur le monde : elle acceuille le public deux fois par semaine et organise toutes sortes d'ateliers.
Les résidants versent un loyer de 50 € par mois (incluant deux repas par jour), en l’échange de leur travail pour la communauté. Reliée au réseau électrique et aquatique, la maisonnée tend à l’autosuffisance. Elle récupère l’eau de pluie, utilise des toilettes sèches et s’alimente pour moitié de la récolte de ses potagers.
« La terre appartient à celui qui la cultive
», tel est le crédo de Can Masdeu.
Arrêt de métro, autoroute, barres d'immeubles
: Can Masdeu surplombe la mêlée.
Le parc naturel de Collserola, où se niche
Can Masdeu, attire les randonneurs.
En 2002, les squatters affrontaient la
police. Depuis, ils sont tolérés.
Jeudi et dimanche, bénévoles et résidants
partagent labeur et repas.
Sur le site 35 parcelles sont également
cultivées par les voisins.
Sans emploi Ferdinand, fréquente un centre
social et apprécie venir ici.
Choux, oignons, salades, pois, tomates… sont
cultivés au pied du maquis.
La maisonnée couvre 50% de ses besoins
alimentaires grâce à ses potagers.
Le plus jeune résidant de la communauté met
aussi la main à la pâte.
Une quarantaine de bénévoles du monde entier
s'initie à l'agroécologie.
« Quelle superbe matière vivante ! »
s’exclame Matthew, bénévole néo-zélandais.
Recyclage et inventions sont omniprésents à
Can Masdeu, ici, un four solaire.
Les membres de Can Masdeu se rendent en ville
à vélo.
« L’agriculture est l’occupation la plus
digne de tout homme libre » Cicéron.